Le taux d'absentéisme est un défi majeur pour les entreprises soucieuses de maintenir leur performance et leur compétitivité.
S’ils sont prévus (RTT, congés payés…), tout va bien. Si ce n’est pas le cas, et si c’est répété, cette tendance peut mettre en danger votre organisation.
D’ailleurs, savez-vous que 30% des salariés s’absentent au moins 1 jour par an ?
À noter : d’après différentes études sur le sujet, ces arrêts deviennent aussi de plus en plus longs. Ce qui génère des coûts indirects plus ou moins importants en fonction de la nature des absences et du poste du salarié concerné.
Entre arrêts maladie, congés pour événements familiaux et absences injustifiées, vous comprenez donc l’obligation de suivre ces indicateurs pour optimiser les conditions de travail.
Nous vous disons tout ce que vous devez savoir sur ce sujet épineux (qui est directement lié à l’expérience collaborateur).
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Quels sont les indicateurs de l'absentéisme ? 💯
Parler d’indicateurs, c’est bien. Les définir, c’est mieux.
Le but étant de créer des tableaux de bord efficaces pour obtenir des données pertinentes, une vision claire des différentes typologies d'absence et leur impact sur l'activité.
Les absences légales et conventionnelles
Commençons par les congés pouvant être anticipés. Nous pensons, évidemment, aux congés payés, mais aussi aux différents congés pour événements familiaux (naissance, décès, mariage…).
Ceux-ci sont régis par le Code du Travail et les conventions collectives. Dans certains cas, ce sont aussi des avantages spécifiques proposés par l’entreprise.
Ce sont les plus simples à suivre puisque, normalement, ils sont prévus. À condition d’avoir les bons outils pour gérer au mieux les dates de départ (et de retour) de chacun.
Les absences pour raisons médicales
Personne n’est à l’abri d’un petit virus. Ou d’un gros capable de mettre KO pendant plusieurs jours.
D’ailleurs, les arrêts maladie sont le deuxième indicateur du suivi de l'absentéisme. Cela concerne autant la fréquence que la durée de ces arrêts.
À noter : les accidents de travail et maladies professionnelles nécessitent une attention particulière, car ils sont directement liés aux conditions de travail.
Les absences non prévues
Dernier type d’absence et indicateurs à suivre impérativement : les absences injustifiées ou mal motivées.
Véritable fléau pour les entreprises, ces absences non planifiées désorganisent particulièrement l'activité, car elles sont impossibles à anticiper.
À noter : un taux élevé d'absences injustifiées peut être le signe d’un désengagement des équipes ou de difficultés sur le lieu de travail voire de risques psychosociaux (RPS). Elles ne doivent donc jamais être sous-estimées.
Taux d'absentéisme, comment le calculer ?
Nous ne vous apprenons sûrement rien si nous vous disons que la mesure précise du taux d'absentéisme nécessite une méthodologie rigoureuse et des données fiables pour obtenir des résultats exploitables.
C’est justement le sujet de cette partie.
La formule de calcul standard
Dans la plupart des cas, le calcul du taux d'absentéisme s'exprime selon une formule mathématique simple : Total d’heures d’absence / heures de travail théoriquement dues sur la même période x 100.
Simple et basique.
Ceci étant dit, il sera souvent nécessaire d’entrer plus dans les détails.
Les éléments à intégrer dans le calcul
Le calcul du taux d’absentéisme présenté ci-dessus vous permet d’obtenir une donnée générale.
Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez y intégrer différentes catégories d'absences telles que :
- Les arrêts maladie ordinaires ;
- Les accidents de travail déclarés ;
- Les congés pour événements familiaux ;
- Les absences injustifiées.
Le but étant de corréler ces données avec les heures de travail par jour contractuelles de chaque salarié.
Outils, méthodes de suivi et périodicité de l’analyse
Bien qu’il soit possible de réaliser ces calculs par vous-même, cela demande une véritable organisation et, surtout, une grande régularité pour qu’il ressorte quelque chose de cohérent de ces données.
C’est ici qu’interviennent les tableaux de bord dédiés qui simplifient autant la collecte que l'analyse des données. Des outils numériques, tels que notre plateforme, vous aident à centraliser les informations liées aux absences afin d’en tirer les bonnes conclusions.
Surtout qu’il est possible de le faire de façon régulière (mensuel, trimestriel ou annuel) afin de mettre en évidence certaines tendances et variations.
C’est le meilleur moyen de générer des alertes en cas, par exemple, de dégradation des conditions de travail.
Pourquoi mesurer et analyser le taux d'absentéisme ? 💡
Nous l’avons déjà évoqué en filigrane tout au long de cet article.
Mais nous pensons que ce sujet mérite une partie à lui seul.
Ainsi, avant de terminer, intéressons-nous précisément au sens réel de la mesure et de la surveillance régulière du taux d’absentéisme.
Un indicateur de bien-être au travail
L'analyse des absences sur le lieu de travail révèle l'ambiance générale de l'entreprise.
Si une personne est malade de temps en temps, rien de grave.
Par contre, un nombre croissant d'arrêts maladie ou d'absences injustifiées signale souvent des dysfonctionnements dans l'organisation.
Ce qui doit vous pousser à mettre en place des actions d'amélioration des conditions de travail et d’amélioration du bien-être sans attendre.
Un outil de gestion des ressources humaines
Estimer et anticiper les absences est aussi le meilleur moyen de guider les décisions en matière de planning.
Grâce à un bon suivi des absences, vous pouvez évaluer précisément les besoins en personnel à un moment donné.
Ce qui peut donner lieu à des recrutements temporaires pour soutenir l’activité si besoin ou une meilleure répartition des tâches pour contrebalancer des absences ponctuelles.
Un levier de performance économique
C’est une évidence : les absences impactent directement la productivité.
Quand elles sont prévues, l’entreprise peut s’organiser pour continuer à fonctionner.
Dans tous les autres cas (surtout accidents de travail et maladies professionnelles), il faut être prêt à gérer les coûts directs et indirects liés.
En identifiant les périodes critiques, vous pouvez donc prendre les bonnes décisions au bon moment (meilleure organisation, renfort d’équipe…).
Un vecteur de dialogue social
Finalement, un meilleur suivi des absences favorise un dialogue constructif autour des enjeux de QVCT et, surtout, d'équilibre vie professionnelle-vie personnelle.
En gérant au mieux les absences et en analysant leurs motifs, vous pouvez offrir à vos équipes de meilleures conditions de travail. Ce qui se répercute sur votre activité à long terme (moins de turn-over, meilleures performances…).