Le bilan social individuel est un outil de communication clé pour les entreprises souhaitant renforcer la transparence de leur politique salariale et sociale.
Ce document synthétique récapitule les rémunérations, les avantages sociaux, l’épargne salariale et le temps de travail d’un salarié au cours de l’année écoulée.
Indispensable pour mieux comprendre la politique de rémunération de l’entreprise, il s’inscrit dans une stratégie RH favorisant aussi bien l’engagement que la fidélisation.
Partons à la découverte de ce document important.
Qu'est-ce qu'un bilan social individuel (BSI) ? 💡
Le bilan social individuel (BSI) est une synthèse personnalisée de tous les éléments qui constituent la rémunération globale d'un collaborateur.
Évidemment, le BSI va au-delà du simple bulletin de paie : son rôle est d’offrir une vision complète et détaillée de tous les avantages dont bénéficie un employé dans son entreprise.
Il intervient, dans ce cas, en complément du bilan social d'entreprise qui, quant à lui, présente des données collectives sur l'ensemble du personnel (alors que le BSI est un document individuel et personnalisé).
À savoir : le bilan social est obligatoire pour les entreprises de plus de 300 salariés contrairement au BSI qui, lui, est facultatif.
Quels sont les avantages du BSI ? 👍
En qualité de transparence de l'entreprise pour communiquer autour de sa politique salariale et sociale, il démontre l'investissement de l'organisation dans le bien-être et l'épanouissement professionnel de ses collaborateurs.
Pour l'entreprise, le BSI est un formidable levier d'engagement et de fidélisation des talents puisque, d’un côté, il valorise les investissements réalisés en matière de politique sociale et, de l’autre, il renforce le sentiment d'appartenance des équipes.
Pour le salarié, ce document offre une vision claire de sa rémunération globale, bien au-delà du seul salaire mensuel. Il intéresse d’ailleurs les collaborateurs qui veulent mieux comprendre la politique de rémunération de l'entreprise afin de prendre conscience de l'ensemble des avantages dont ils bénéficient.
Pour les RH et managers, le BSI facilite les discussions sur la rémunération et oriente certains échanges vers une vision globale de la relation employeur-employé.
Que contient un bilan social individuel ? 📃
Pour en savoir plus sur le BSI, décortiquons ce document en nous intéressant à ses rubriques clés :
- Rémunération : le BSI détaille l'ensemble des éléments de rémunération directe du collaborateur. C’est le cas, par exemple, du salaire brut annuel, des diverses primes (ancienneté, performance, exceptionnelles), des sommes versées au titre de l'intéressement collectif aux résultats de l'entreprise, de la participation, des plans d'épargne et des éventuelles heures supplémentaires rémunérées.
- Épargne salariale et stock-options : tous les dispositifs d'épargne mis à disposition par l'entreprise, comme le Plan d'Épargne Entreprise (PEE) ou le Plan d'Épargne Retraite Collectif (PERCO). On y trouve, en particulier, les montants versés par l'employé et l'abondement correspondant de l'employeur ainsi que les stock-options et les plans d'attribution d'actions gratuites.
- Avantages sociaux : tickets restaurants, mutuelle et prévoyance, retraite, chèques vacances et éventuels frais de transport.
- Temps de travail, congés et formation : jours travaillés, RTT, congés payés pris et restants, formations suivies durant l'année et montant du CPF (compte personnel de formation) disponible.
- Évolution des données par rapport aux années précédentes : le but étant d’offrir une vision globale de la progression de la rémunération et des avantages du salarié au sein de l'organisation.
À noter : ces données chiffrées de transparence de l'entreprise pour communiquer autour de sa politique salariale et sociale sont d’excellents moyens de renforcer la confiance des équipes.
Comment élaborer un bilan social individuel ?
Bien que facultative, si vous songez à créer un BSI pertinent, il faut adopter une méthodologie rigoureuse (autant faire les choses bien non ?).
Voici une idée de process que vous pouvez suivre.
Définir les objectifs et les données clés 🎯
La première étape consiste à déterminer les objectifs du BSI et à sélectionner les informations pertinentes à y inclure.
On fait appel, pour cela, aux experts en ressources humaines afin d’identifier les données significatives reflétant la politique sociale de l'entreprise et répondant aux attentes des collaborateurs.
Prenez aussi un peu de temps pour réfléchir au niveau de détail souhaité et à la présentation des informations (en sachant que le BSI doit être clair, accessible et complet).
Choisir les supports et les outils digitaux 🧰
Avant l’ère du numérique, tous les documents RH, dont le BSI, étaient partagés au format papier.
Depuis l’avènement du digital, on s’est aperçu que les solutions digitales offrent davantage de flexibilité et d'interactivité. Combinées aux plateformes RH spécialisées, il devient, en prime, facile de collecter les données et de les présenter de façon personnalisée.
Ce qui, en prime, renforce l’aspect écologique de la démarche. Tout bénef’ !
Diffuser et communiquer efficacement auprès des salariés 📣
Bien que la digitalisation des documents RH soit devenue une norme, rien ne vous empêche de continuer à partager votre BSI sous format papier. Surtout si certains collaborateurs vous en font la demande.
D’ailleurs, vous pouvez profiter de l’entretien annuel pour cela. En plus d’échanger sur son contenu, vous offrez la possibilité au salarié concerné de repartir avec pour mieux l’étudier.
Si besoin, des sessions d'information collectives peuvent compléter cette approche individuelle en répondant aux questions fréquentes des salariés.
Vous l’avez compris : la mise en place d'un bilan social individuel est une démarche stratégique qui intéresse toute entreprise soucieuse de valoriser sa politique sociale. Bien que non obligatoire, ce document s'inscrit pleinement dans une stratégie RH moderne orientée vers la transparence et la reconnaissance des collaborateurs.
C’est aussi, et surtout, un outil de dialogue entre employeur et employés qui favorise une meilleure compréhension des enjeux de rémunération et un meilleur engagement des équipes.
Hier, ce travail facultatif était très chronophage. Aujourd’hui, sa digitalisation simplifie aussi bien son élaboration que son partage au plus grand nombre.
Pourquoi hésiter ?